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Hello my name is… Arnaud Devillez

27 novembre 2018

Délégué Régional à la Recherche et à la Technologie, Arnaud Devillez a pour mission de porter en Bretagne la politique de l’Etat — et du ministère dont il dépend — dans les domaines de la recherche, de la technologie et de l’innovation. Mais il a aussi d’autres casquettes : Arnaud Devillez est membre du comité de sélection d’Emergys Bretagne (qui a fêté ses 20 ans il y a peu ), ainsi que de la Vigie du Poool
Son champ d’intervention est vaste : de l’amont, avec le Contrat de Plan Etat-Région qui permet aux laboratoires scientifiques de bénéficier de grands équipements, à l’aval en favorisant l’émergence de structures innovantes grâce aux acteurs présents sur le territoire — l’IRT b<>com, Ouest Valorisation et bien sûr Le Poool. « Nous agissons aussi sur tel transfert de technologies, y compris par un chainage qui mène à la création de startups sur le territoire. »

Hello my name is… Arnaud DevillezRennes, locomotive du numérique

Trois grands secteurs font l’objet de toutes les attentions en région, le numérique en tête : « la Bretagne doit maintenir sa position de leader en France. » Et Rennes en est le fer de lance historique. «  Des acteurs tels que b<>com et le Poool sont des rouages essentiels pour accompagner les sociétés existantes et favoriser la création d’entreprises innovantes. »

La nouveauté ? « On a toujours innové par la technologie dans ce secteur. Aujourd’hui, on innove aussi par les usages. » A l’image du « mariage réussi entre Rennes Atalante et la French Tech Rennes St Malo, qui portaient l’innovation technologique pour le premier et des usages pour le second ». Ce point de convergence a des « effets accélérateurs pour les startups, ainsi que pour les portefeuilles technologiques dans les laboratoires et dans les instituts de recherche technologique ».

La Bretagne, entre terre et mer… d’innovation

Autre secteur clé : l’agroalimentaire. Ici, l’enjeu est de favoriser les partenariats et actions communes entre privé et public. « C’est l’une des spécificités de la Bretagne : les dépenses en R&D privée sont plus élevées que dans la recherche publique. Historiquement, ce sont les télécoms qui ont impulsé cette dynamique, qui irrigue et doit continuer à irriguer les autres secteurs dans toute la région. ». Le Tremplin Carnot Agrifood transition assure cette mission dans le secteur de l’agroalimentaire.
La Bretagne est une région péninsulaire, et la mer qui l’entoure est source d’innovations. D’abord pour les énergies renouvelables qu’elle peut fournir, mais aussi pour les matériaux dédiés à la navigation, notamment composites. « Les acteurs bretons innovent beaucoup. Ces entreprises fonctionnement par essais-erreurs, et utilisent à la marge la modélisation et la simulation numérique, mais cela reste empirique. » Arnaud Devillez l’affirme : « il faut optimiser, structurer la filière et lui donner une capacité d’innovation collective. »

Et demain ?

Pour Arnaud Devillez, « il y a un enjeu très fort entre intelligence artificielle et cybersécurité dans les mois et les années à venir. Il faudra incuber beaucoup d’acteurs du secteur, car l’IA reste à consolider sur le territoire. » Il ajoute « Rennes doit trouver sa position sur ce secteur qui est très large, et nous avons des pépites à valoriser. »

Il conclut : « Le Poool a un rôle essentiel dans l’incubateur Emergys, dont il doit devenir la locomotive. C’est un point de rencontre unique entre incubation privée et publique : les jeunes porteurs de projets qui ambitionnent de créer une startup peuvent se nourrir à la fois de l’expérience de ceux qui évoluent dans la recherche publique et dans l’industrie… Et c’est notamment pour cela qu’Emergys est déjà une très belle réussite ! »

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